Valérie DUFOUR

Valérie Dufour est Maîtresse de recherche au Fonds national de la recherche scientifique (FNRS) et Professeure de musicologie à l’Université libre de Bruxelles (ULB). À l’ULB, elle dirige également le Laboratoire de musicologie (LaM) où elle mène plusieurs programmes de recherche.

Elle a d’abord consacré de nombreux travaux au compositeur Igor Stravinski (Stravinski et ses exégètes, EUB, 2006 et une édition des écrits et entretiens du compositeur sous le titre Confidences sur la musique, Actes Sud, 2013) et co-dirige depuis 2009, avec sa collègue Natalia Braginskaya (Conservatoire de Saint-Petersbourg), le Study Group Stravinsky Between East and West sous l'égide de l'International Musicological Society.

Elle a ensuite contribué à la réflexion sur les liens entre musique et histoire des idées. Le livre Écrits de compositeurs. Une autorité en questions (Paris, Vrin, 2013), édité en collaboration avec les musicologues Michel Duchesneau et Marie-Hélène Benoit-Otis, précède à ce titre la réflexion menée avec l’historienne de la littérature Laurence Brogniez sur Les entretiens d’artistes (Vrin, 2016). Elle a poursuivi ces enquêtes en dirigeant divers travaux sur la notion de « bibliothèque de compositeur·ices » qui fera l’objet d’un ouvrage à paraître en 2024.

Son intérêt pour l’histoire des discours en musicologie la conduit aussi à la préparation d’un volume collectif dédié aux développements des idéologies néoclassiques en musique dans l’Europe de l’entre-deux-guerres (à paraître, 2024). Très attachée à l’histoire sociale de la musique, elle a également publié plusieurs travaux relatifs à la vie musicale des XIX^e et XX^e siècles en France et en Belgique, en s’intéressant tout particulièrement à certains compositeurs oubliés (« Samuel-Holeman », Revue belge de musicologie, 2020) et aux mécanismes qui, en histoire culturelle, peuvent aider à comprendre leur effacement de l’histoire.

Elle contribue ainsi à repenser la construction des récits en histoire de la musique et tout particulièrement la mobilisation de la notion d’« avant-garde ». Avec des spécialistes d’histoire urbaine et des géographes, elle a également contribué à développer les travaux sur les métropoles musicales, en travaillant notamment sur la répartition historique des lieux de musique à Bruxelles.