Alicia Scarcez

Docteure en musicologie

LAM
alicia.scarcez@ulb.be
+41 794 42 60 12

Bio

[FR] Née à Mons, en Belgique, le 18 octobre 1978, Alicia Scarcez est Docteur en Histoire, Art et Archéologie (Musicologie) de l’Université Libre de Bruxelles (2012) et lauréate du Conservatoire royal de Musique de Bruxelles (Premier Prix de piano en 2001, Premier Prix d’Histoire de la musique en 2003).
Chantre, co-directrice de choeurs grégoriens, chercheuse et collaboratrice scientifique à l’Université Libre de Bruxelles (Laboratoire de Musicologie) et à l’Université de Fribourg en Suisse (Institut des Sciences liturgiques), Alicia Scarcez est l’auteur de plusieurs études sur le chant liturgique et d’une thèse doctorale consacrée à La réforme liturgique et musicale de Bernard de Clairvaux. Son ouvrage L’antiphonaire 12A–B de Westmalle dans l’histoire du chant cistercien au xiie siècle (Turnhout, Brepols, 2011) a été récompensé en 2009 par le Prix d’Histoire et Critique de la Classe des Arts de l’Académie royale de Belgique.

[EN] Born 18 October 1978 in Mons, Belgium, Alicia Scarcez holds a doctorate in History, Art and Archaeology from the Université Libre de Bruxelles (2012) and is a laureate of the Royal Conservatory of Music in Brussels (Premier Prix in Piano in 2001, Premier Prix in History of Music in 2003).
Cantor, co-director of Gregorian choirs, research associate at the Université Libre de Bruxelles (Laboratoire de Musicologie) and at the University of Fribourg in Switzerland (Istitute of Liturgical Sciences), Alicia Scarcez is the author of numerous studies on liturgical chant and on The Liturgical and Musical Reform of St Bernard of Clairvaux. Her book L’antiphonaire 12A-B de Westmalle dans l’histoire du chant cistercien au xiie siècle (Turnhout, Brepols, 2011), was awarded the Prix d’Histoire et Critique de la Classe des Arts of the Royal Academy of Belgium.

Domaines d'intérêt

Présentation des enseignements

Présentation des recherches

Recheches en cours

Lead
Fondée sur l’analyse paléographique des antiphonaires cisterciens primitifs conservés à Tamié (Savoie, France), à Westmalle (Anvers, Belgique) et à la Fille-Dieu (Romont, Suisse), la recherche permettra l’édition des chants du premier antiphonaire cistercien. Celle-ci rendra compte du chant qui fut importé de Metz à Cîteaux peu après 1108 et qui fut en usage dans tous les monastères de l’Ordre jusqu’au début des années 1140.

Contenu et objectifs du travail de recherche
Le projet s’inscrit dans la recherche amorcée en 1950 sur le chant en usage à Cîteaux. Ce chant, originaire de l’abbaye bénédictine de Molesme (ancien diocèse de Langres) d’où provenaient les premiers Cisterciens, connut, dans les cinquante premières années suivant la fondation de l’Ordre (1098), deux réformes liturgiques profondes. La seconde réforme, menée sous l’égide de Bernard de Clairvaux au début des années 1140, est bien connue, grâce aux nombreux manuscrits qui sont parvenus. En revanche, la première réforme dirigée peu après 1108 par l’abbé Étienne Harding, et qui a notamment consisté à substituer à l’antiphonaire molesmien un antiphonaire de tradition messine, demeure largement méconnue, particulièrement du point de vue musical. Les manuscrits cisterciens antérieurs à la réforme bernardine sont rarissimes. Des livres de chant, en particulier, ne subsistent que quelques fragments intacts du premier graduel cistercien (Paris, BnF lat. 2645), deux antiphonaires conservés aux abbayes de Westmalle et de Tamié, ainsi que quelques fragments d’antiphonaires au couvent de la Fille-Dieu (Romont). Ces manuscrits exceptionnels, copiés à la fin des années 1130 furent grattés et corrigés par les réformateurs de saint Bernard vraisemblablement à l’abbaye de Hautcrêt (diocèse de Lausanne), père immédiat du monastère de la Fille-Dieu où ils séjournèrent des siècles durant. La rareté des sources, mais aussi l’imbrication des mains des correcteurs bernardins et des mains cisterciennes primitives expliquent sans doute pourquoi personne n’a jusqu’ici tenté de restituer l’antiphonaire cistercien dans son état initial.
C’est cette entreprise passionnante à laquelle nous nous consacrons. La restitution de l’antiphonaire d’Étienne Harding présente un double intérêt. Elle permettra d’éclairer les origines du chant cistercien en sortant de l’oubli les mélodies des antiennes et des répons chantés à Cîteaux entre 1108 et le début des années 1140. Et de ce fait même, elle rendra compte indirectement d’un chant messin plus conservateur et ancien que ceux contenus dans les livres de l’office messins qui nous sont parvenus.

Contexte scientifique et culturel du projet de recherche
Notre recherche vise donc à restituer le premier antiphonaire cistercien, lequel peut être considéré, sur la foi de témoignages d’époque, comme le modèle messin recopié peu après 1108 par les émissaires d’Étienne Harding. L’étude donnera pour la première fois accès à un chant liturgique inconnu et contribuera à la promotion d’un patrimoine artistique et religieux exceptionnel.

Travaux sélectionnés

Ouvrages
  • Liturgie et musique à l’abbaye cistercienne de la Fille-Dieu (Romont). Histoire et catalogue des sources de sept siècles de vie chorale, Fribourg, Academic Press (Spicilegii Friburgensis Subsidia 25), 2015.
  • L’antiphonaire 12A‒B de Westmalle dans l’histoire du chant cistercien au XIIe siècle, avec tableaux et fac-similés, Turnhout/Bruxelles, Brepols/Académie royale de Belgique (Bibliologia 32), 2011.
Principaux articles
  • « Son et silence chez Guillaume de Saint-Thierry et Bernard de Clairvaux », Cîteaux. Commentarii cistercienses. A Journal of Historical Studies 69 (2019), p. 111‒134.
  • Avec la collaboration d’Henri Vanhulst : « Les éditions de musique polyphonique de Pierre Attaingnant retrouvées depuis 1969 » dans éd. Marie-Alexis COLIN, French Renaissance Music and Beyond. Studies in Memory of Frank Dobbins, Turnhout, Brepols 2018 (Epitome musical), CESR, p. 631‒670.
  • « Les sources du responsorial cistercien (partie 2) », Études grégoriennes 45 (2018), p. 179–252.
  • « Découverte d’un second antiphonaire cistercien primitif : le manuscrit 6 de l’abbaye Notre-Dame de Tamié », Archiv für Liturgiewissenschaft 58 (2016), p. 127‒138.
  • « Musique et liturgie des chanoinesses de Sainte-Waudru de Mons en Hainaut », Mémoires et publications de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut 109 (2016), p. 87‒102.
  • « The Proto-Cistercian Office for Mary Magdalene and Its Changes in the course of the Twelfth Century » dans Peter LOEWEN (Rice University) et Robin WAUGH (Wilfrid Laurier University), Mary Magdalene in Medieval Culture: Conflicted Roles, London‒New-York 2014 (Routledge Studies, Medieval Literature and Culture series), p. 52‒74.
  • « Les sources du responsorial cistercien (partie 1) », Études grégoriennes 38 (2011), p. 137‒180. Volume consacré aux Actes du colloque 1000 ans de chant grégorien, Sablé-sur-Sarthe, Bibliothèque nationale de France, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes (9‒10 septembre 2010).
Liste complète de publications sur DIFusion